Se muer en être libre, tenir debout et prendre son envol
Comment vivre son homosexualité quand on est l’aîné d’une famille marocaine traditionnelle ?
Comment faire face quand la virilité est la valeur suprême ? Brahim Naït-Balk rêve pourtant du grand amour en dépit des agressions sexuelles et des humiliations quotidiennes. À sa honte va s’ajouter la peur. Mais à 30 ans, il décide de se révolter et de vivre ses préférences amoureuses au grand jour.
Par la compagnie Le Chat Foin. Avec le soutien du Musée National de l’Histoire de l’Immigration.
Mise en scène : Yann Dacosta
D’après Un homo dans la cité
de Brahim Naït-Balk,
édité chez Calmann-Lévy
Théâtre de la Reine Blanche
Salle Marie Curie
2 bis, passage Ruelle
75018 Paris
02.04.2025 > 19.04.2025
Durée : 1 h
Au Maghreb, La Hchouma signifie la honte, le mauvais comportement mais peut dire aussi la pudeur. C’est la honte dont il est question dans ce spectacle adapté de livre de Brahim Naït-Balk, « un homo dans la cité » mais aussi de la peur et de la violence que l’on subit quand on est marocain et homosexuel et que l’on vit dans une banlieue populaire, où les valeurs virilistes sont présentes partout. Tout est traité avec délicatesse.
Ce spectacle destiné d’abord à être présenté dans les lycées pour informer, faire réfléchir, faire cesser l’exclusion et permettre de sortir de l’ombre, touche juste. Les deux comédiens sont très bons. Texte efficace, peu de moyens, mise en scène minimaliste, jeu sans faille, permettent à la fois à l’émotion de s’exprimer, de percevoir cette honte mais aussi montrer que rien n’est définitif, que le regard peut changer, que l’on peut aussi se révolter, afin que l’on puisse s’assumer et enfin aspirer au bonheur.
À recommander.
One Comment
Magnifique jeu d’acteurs. Un très bon moment.